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Fractures

by Nesseria

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1.
Aux fins de mois succèdent les fins de droits, aux heures gâchées, l'absence totale de choix. Le soleil se lève quoi qu'il arrive, et plus rien n'arrêtera ta dérive. Le soleil se lève quoi qu'il arrive. Que tu te lèves ou pas. Derrière les portes closes, assez de 8.6, de came et d'ordonnances pour tous les retraités d’avant l'heure. Immobiles par anticipation des promesses de récession, ils regardent les flammes de l’incendie to ends of months succeed the end of social wages, to the wasted hours the total absence of choice. The sun rises whatever happends, and nothing stops your drift. Whether you wake up or not, the world keeps on turning, without you. Behind the shut doors, enough booze, dope and pills for all the early retirees. Keeping still, anticipating the recession promises, they’re watching the fire devouring the house
2.
Les nouveaux épisodes du vieux malheur des autres remplacent les précédents, à peu près identiques. Et on se sent "citoyen du monde", sans jamais rien n’y avoir changé. Pas même sa propre opinion, récupérations achetées aux partisans pour agrémenter ses conversations au travail… Le vieux malheur des uns fait le spectacle des autres, jusqu'à la lie. Tout ce qu'on veut s'entendre dire. La succession absurde et sordide des faits divers ; Le dernier enfant martyr avant le film du soir… There, the newest episodes of the people’s misfortune replace the previous ones, almost identical. And we feel like « citizens of the world », without ever changing it in anything. Not even your own opinion, bought to partisans to feed your conversations at work… One’s misfortune makes the others’ spectacle. To the dregs. All we want hear. The sordid, absurd succession of minor events ; the last martyr child before the evening’s flick
3.
Leurs histoires de meurtre et de gore. Leur hardcore anti-avortement. Leur satanisme en plastique. Leur discours embarrassant sur la vie des elfes. Leur uniforme antisystème au prix d'un RSA, leur ironie faux-punk de client blasé… Leurs étiquettes absurdes, leurs modes pathétiques... Partout ça reste le même concours d'égo, sous des dizaines de noms différents… Je ne suis pas certain qu’on soit faits pour s’entendre. Their stories about gore and murder. Their pro-life hardcore. Their plastic satanism. Their awkward chattering about the elve’s life. Their antisystem uniform that’s worth a monthly unemployment wage. Your jaded client fake-punk irony … Everywhere the same ego contest, under a thousand different names … Not sure we’re made to understand each other.
4.
Cent Mille fois par jour le même geste, cent mille fois la même pièce. Comme leur père, et leurs pères, et tous leurs enfants stagiaires. Le temps ralenti pendant 7 heures, les fins de mois vite arrivées. Le salaire minimal, seulement légal, à défaut de pouvoir moins payer. Parce que la machine encore coûte plus cher, mais finira par te remplacer, tu te battras pour ton hangar, qu’on ira délocaliser à l’abri des statistiques. Derrière leur machines, par milliers, Leurs yeux sont vides. 100 000 times a day the same move, 100 000 times a day the same part. Just like their father and their son, and all their trainee kids. The time slowed down for 7 hours, the end of months too soon arrived. Minimum wages, only legal, because they failed to pay less. Because the machine’s still more expensive - but will end up replacing you. Then you’ll fight for your shed they’ll relocate away from the statistics. Behind their machines, by millions, their eyes are empty.
5.
Fractures 03:15
6.
L'incendie 02:54
L’incendie avait eu lieu, depuis longtemps. Quatre ans passés dans les couloirs des temples du savoir, les façades hypocrites des salles d’attente de ta nouvelle précarité. Entre théorie et pratique, mérite et réalité, s’écrasent les plans de carrière… Et s’ouvre enfin le fossé où plus froides sont les rues, où plus dure sera la chute de tous ceux qui croyaient savoir, et apprennent enfin quel est le prix du vent. The fire (L'incendie) was set to this dream a long time ago. Four years spent in the halls of the kwowledges temples, the hypocritical fronts of your new precariousness. Between theory and practice, merit and reality, career plans come crashing. And finally opens the gap, where colder are the streets, and harder's the fall of those who, thinking they knew, learn the price of wind.
7.
Toujours pas l'ombre d'une solution - pour autant qu'elle existe. Mais il est toujours plus simple de se fabriquer des ennemis. De leur trouver un visage, sur lequel cracher pour rassembler. Encore, désigner l'adversaire still nothing near of a solution - if it ever existed. But it’s still simpler to make up ennemies. To make them a face on which you can spit to gather. Again, point out the foe
8.
Civitas 04:02
ces chrétiens fins de race battant le pavé d'un printemps français, rassemblés derrière leur salope et leur croix pour défendre l'ordre naturel et sacré… Allons enfants de la latrine, le jour des porcs est décidé ! Contre ceux d'une autre vie, l'étendard ranci est levé ! Entendez-vous dans le journal baver les réactionnaires, qui viennent jusque dans les bars vomir leurs arguments minables ? Aux armes. Aux armes !… those degenerate christians walking the streets of a french spring, in line behind their bitch and their cross to defend the natural and sacred order… Arise children of the latrine, day of the pigs has arrived ! Against those of another life, the rancid standard's raised! Do you hear on the news the reactionaries drool, coming up the bars to vomit their pathetic arguments? To arms, to arms !…
9.
depuis toujours, le germe grandissait comme un cancer. L’institution psychiatrique, toutes les marques restées. Les causes et leurs conséquences, menées à terme. Et il a oublié qui il était. Il s’est trouvé un dieu, mais son ciel est resté vide. Il s’est fait un nom, jamais une autre vie. Il a suivi d’autres veines et ouvert sa porte aux traîtres, qui se sont chargés du reste. Eux n’ont jamais su qui il était. Il a perdu le sens et la surface, dans son enfer domestique où tout s’effondrait au ralenti. Jusqu’à ce qu’on le couvre enfin de terre et de regrets tardifs Since always, the germ was growing in him like a cancer. The psychiatric institution, all the stains remained. Causes and consequences, completed. Then he forgot who he was. He found himself a god, but his sky stayed empty. He made himself a name, not another life. He followed new veins, and opened his doors to traitors, which took care of the rest. Those never knew who he was. He lost the direction and the surface, in his domestic hell where everything collapsed in slow motion. Until they finally covered him with earth and late regrets.
10.
Omayra 05:17

credits

released November 15, 2014

Recorded live on tape and mixed by Neb Xort at Drudenhaus Studio, mastered at New Alliance East

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about

Nesseria Orléans, France

Depuis plus de dix ans, NESSERIA se fonde sur la volonté catégorique de ne jamais céder aux clichés et aux redites de ses styles de prédilection . Originaire d’Orléans, le groupe fait de la scène son terrain de jeu et se produit dans le monde entier. Aujourd'hui, il présente son troisième album "Cette érosion de nous-mêmes" faisant la part belle à de nouvelles influences (post rock, shoegaze). ... more

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